Pour un observateur extérieur, si une application utilise des actifs numériques, elle fait partie de la crypto. Il n’y a pas de distinction entre FTX, aujourd’hui en faillite, et les échanges décentralisés comme Uniswap et Curve Finance.
Pour ceux qui sont plus impliqués dans cet espace, la différence entre un échange centralisé et décentralisés est cruciale. C’est la différence entre la CeFi, des applications qui prennent en charge les actifs numériques des utilisateurs et la DeFi, des protocoles avec lesquels les utilisateurs interagissent tout en gardant le contrôle de leurs cryptos.
Décentralisé veut dire plus sécurisé
D’un point de vue pratique, l’interaction avec des protocoles DeFi établis, par opposition aux plateformes CeFi, rend beaucoup moins probable le détournement de fonds. Dans le sillage de l’effondrement de FTX, tous les acteurs centralisés ont fait l’objet d’un examen minutieux de la part des crypto-participants qui ont demandé des audits pour savoir si les sociétés financières disposaient réellement des actifs qu’elles prétendaient avoir.
Les cas de faillites de la CeFi
Si l’implosion de FTX est peut-être le plus bel échec de la CeFi, d’autres en 2022 ont dû se démener pour trouver des moyens de récupérer les actifs des clients. BlockFi, un prêteur de cryptomonnaies centralisé, a interrompu les retraits en novembre. Genesis Global Capital, la branche de prêt de Genesis Trading, a fait de même.
Celsius, un autre prêteur qui offrait des rendements sur les dépôts des utilisateurs, a plongé en faillite en juillet. Environ une semaine plus tard, Voyager, un courtier en crypto-monnaies, a fait de même lorsque Three Arrows Capital, le fonds spéculatif aujourd’hui en faillite, n’a pas réussi à rembourser un prêt de 658 millions de dollars.
Ces échecs à sécuriser les actifs des utilisateurs contrastent avec les protocoles DeFi qui, pour la plupart, sont restés solvables en s’adaptant aux conditions changeantes du marché.
La DeFi renaît de ses cendres
Le contraste entre les deux systèmes est devenu un cri de ralliement en 2022 pour les utilisateurs de la DeFi. L’importance de différencier les mauvais acteurs de l’éthique DeFi a donc provoqué un changement de paradigme. Bien sûr, le maintien de la garde de ses actifs ne garantit pas la sécurité totale de la DeFi.On le sait, il y a des bogues de contrats intelligents ainsi que des mécanismes mal conçus qui peuvent être exploités.
Par exemple, les utilisateurs qui sécurisent leurs actifs dans leurs propres portefeuilles n’auraient pas été en mesure de se sauver de l’effondrement de Terra Luna et du USDT. Pourtant, si l’année 2022 a été une année brutale sur les marchés, elle a été particulièrement vicieuse pour les acteurs crypto centralisés. En revanche,la DeFi et le mouvement « pas vos clés, pas vos cryptos » semblent mûrir un peu plus gracieusement.
