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L’Asie ne veut pas suivre les règles de l’UE pour l’IA

Une approche non interventionniste

L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) a élaboré un guide sur l’éthique et la gouvernance de l’IA qui expose son approche en matière de régulation de l’IA. Les propositions de l’ASEAN incluent la promotion de réglementations favorables aux entreprises pour stimuler le développement de l’IA dans la région.

Cette approche de l’ASEAN diffère de celle d’autres régions, notamment de l’Europe, qui plaident en faveur d’une approche régionale et mondiale harmonisée pour réguler les technologies émergentes. L’Union européenne (UE) a joué un rôle majeur dans cette initiative et a cherché à influencer d’autres régions en matière de régulation de l’IA. Des régulateurs européens ont récemment visité l’Asie du Sud-Est pour promouvoir ce programme, ce qui renforce la position audacieuse de la région.

Les pays de l’ASEAN souhaitent réguler l’IA au niveau national. L’ASEAN fournira des lignes directrices aux régulateurs et aux entreprises, notamment en exigeant que les développeurs tiennent compte des différences culturelles spécifiques à la région lors de la création de logiciels d’IA. Par exemple, la Thaïlande, une monarchie constitutionnelle, a des règles de censure différentes de celles des Philippines, une démocratie.

Financements de groupes de travail

Le cadre proposé encourage également les gouvernements à soutenir la recherche et le développement de l’IA en finançant des initiatives et en créant un groupe de travail régional sur l’IA. L’ASEAN a partagé le cadre proposé avec les gouvernements nationaux et les principales entreprises spécialisées dans l’IA, dont Google, IBM et Meta.

D’autres acteurs de la technologie ont salué cette approche, estimant qu’elle stimulera l’innovation dans une région réputée pour son adoption rapide de la technologie. Le cadre d’IA proposé sera finalisé lors de la réunion des ministres du numérique de l’ASEAN en janvier 2024, ce qui pourrait contrecarrer les efforts mondiaux de l’UE pour influencer la régulation de l’IA.

L’UE a joué un rôle de leader mondial en matière de régulation technologique mais sa démarche en matière d’IA a été critiquée. Les régulateurs japonais ont notamment exprimé des réserves envers cette approche jugée presque impossible. Les entreprises d’IA, dont Meta et Cellnex, ont également exprimé leur opposition à la réglementation de l’UE.

Malgré ces revers, l’UE continue de faire pression en faveur de sa loi sur l’IA pour protéger ses intérêts et ses valeurs partagées.

Crypto Ayor
Crypto Ayor
Né dans la crypto en 2017. Premier bullrun vécu et premières désillusions. J'ai appris pendant le bear market et le monde des cryptos n'a (presque) plus de secrets pour moi. De formation économique universitaire, j'ai travaillé dans les banques et les Family Offices. La finance est mon background, les cryptos mon avenir.

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