L’art génératif par algorithme
Certaines personnes n’aiment pas l’art génératif parce qu’elles considèrent que les objets créés au hasard par un ordinateur ont moins de valeur que ceux créés de manière plus délibérée par des humains talentueux. Ces personnes ne vont vraiment pas aimer le dernier projet de Tyler Hobbs, l’une des superstars du genre.
Son nouveau projet a récolté 17 millions de dollars en vendant des jetons NFT non miné, permettant aux détenteurs de participer au moulage de l’un des 999 NFT. Il vient d’inventer l’achat de NFT à miner quand vous voulez. Seule une centaine d’entre eux ont été officiellement miné jusqu’à présent. Hobbs ne s’attend pas à ce que la collection complète émerge avant des décennies.
Les 17 millions de dollars récoltés lors de la vente aux enchères de QQL seront répartis entre Hobbs, Anticlassic Studios LLC, Dandelion et l’entreprise Archipelago. Cette dernière a participé à la conception des contrats intelligents derrière QQL, la vente aux enchères, le site Web et l’interface utilisée pour manipuler l’algorithme.
Prends ton temps pour miner
Ces jetons donnent aux détenteurs le droit de miner l’une des 999 pièces d’art génératif qui composeront la collection de QQL. En jouant avec les boutons et les cadrans, les détenteurs peuvent manipuler l’algorithme créé par Hobbs et son co-conspirateur Dandelion Wist pour produire un QQL qu’ils ont eux-mêmes contribué à concevoir. Les observateurs intéressés peuvent également le faire gratuitement, mais leurs créations ne seront pas considérées comme faisant partie du canon QQL.
C’est le collectionneur qui décide des pièces qui seront intégrées dans la série finale de 999 qui représente le projet, a déclaré Hobbs. Toute œuvre d’art qui se retrouve dans la série officielle est quelque chose à laquelle quelqu’un croit vraiment profondément.
La vente aux enchères sans enchères
Le prix de vente n’est pas ce qui a intéressé Hobbes dans ce projet. La façon dont la vente aux enchères a été effectuée semble confirmer cette affirmation. Les enchérisseurs ont pris part à une enchère hollandaise avec rabais. Cela signifie que tout le monde a payé le prix de compensation le plus bas de 14 ETH, même ceux qui avaient enchéri plus haut.
Grâce à ce processus, 900 jetons ont été mis en jeu, 99 étant réservés à Hobbs et Dandelion, à la promotion, à des causes caritatives et à un concours. Personne n’a bénéficié d’un traitement spécial, a déclaré M. Hobbs. La conception économique a même mis de côté quelque chose pour les collectionneurs sous la forme d’une ristourne de 2% sur toute vente future de leur NFT.
Acheter maintenant, frapper plus tard
Il a été difficile de dissocier l’essor de l’art génératif de la montée correspondante des investissements spéculatifs dans les NFT. Il semble que Hobbs considère le modèle QQL comme une sorte d’antidote. Généralement, après un grand succès de l’art génératif, les parties intéressées peuvent examiner la gamme de résultats produits par l’algorithme en question. Dans le passé, cela a conduit à une période d’échange frénétique qui a fait grimper les prix sur des places de marché comme OpenSea, même si ce n’est que brièvement.
Dans le cas de QQL, cinq jours après la vente aux enchères, seulement 103 pièces sur les 999 disponibles avaient été minées. Les pièces non minées changent de mains sur les places de marché NFT. Mais la plupart des pièces qui constitueront à terme la collection n’existent pas encore. La collection a été conçue pour que les NFT non minés n’expirent jamais.
La collection se dévoilera dans le futur
Quand ils commenceront à apparaître en plus grand nombre, à quoi ressembleront-ils? Comme pour toutes les collections, il y aura une gamme de produits dans les limites stylistiques de l’algorithme. La principale différence ici est l’influence des détenteurs des jetons non minés.
Certains espèrent créer un art abstrait esthétiquement plaisant. D’autres s’intéressent aux résultats qui ressemblent à des objets réels, tels que des paysages, des paysages urbains ou même des animaux, explique M. Hobbs.
C’est quoi un Graal ?
Aussi stupide que cela puisse paraître, c’est une sorte d’obsession chez les thésauriseurs de NFT. L’un des achats les plus coûteux jamais effectués pour une œuvre d’art générative a été 1’800 ETH, 5,8 millions de dollars à l’époque. Déboursés pour Ringers #879 de Dmitri Cherniak, une image en forme d’oie qui a attiré l’attention de l’infortuné fonds spéculatif cryptographique Three Arrows Capital.
L’algorithme n’est en aucun cas conçu pour produire ces choses en particulier, donc le fait qu’elles apparaissent est un événement vraiment intéressant et étrange, assez rare. Mais certaines personnes sont vraiment excitées par cela.
Ces pièces exceptionnelles sont parfois appelées Graal dans la culture cryptographique. Hobbs et Dandelion, cofondateur de la place de marché d’art génératif Archipelago, les avaient à l’esprit lorsqu’ils ont conçu l’algorithme de QQL. Il était vraiment basé sur l’idée de maximiser le potentiel pour que cela se produise et soit apprécié.
L’idée est quelque peu contradictoire. Un algorithme qui crache des motifs aléatoires pourrait être amené à produire davantage de Graal. Plus précisément, s’il y parvenait, ces pièces plus banales seraient-elles toujours considérées comme des Graal? Dans le cas de QQL, plus que dans toute autre collection, le temps nous le dira.
Pour l’instant, cependant, Hobbs semble satisfait de sa vie d’artiste. Normal car il a déjà gagné des millions. Après la collection Fidenza, c’est là qu’il a pu continuer à travailler en tant qu’artiste aussi longtemps qu’il le souhaite même s’il ne parvenais plus jamais à vendre quoi que ce soit.
