Cela c’est déjà produit
L’analyste Woo soulève la question de la sécurité des détenteurs de Bitcoin si le gouvernement décidait de confisquer les cryptomonnaies pour renforcer ses réserves, à l’instar de ce qui s’était passé avec l’or durant la Grande Dépression des années 1930. Woo pointe un élément crucial pour la réussite ou l’échec d’une telle entreprise gouvernementale: le mode de stockage du Bitcoin.
Selon les données partagées par Woo, une majorité écrasante de 87% des Bitcoins est conservée dans des portefeuilles d’auto-garde, où les utilisateurs contrôlent eux-mêmes leurs clés privées. Cette autonomie leur permet de signer des transactions et de prouver la possession de leurs pièces. Cela rend la saisie par le gouvernement techniquement difficile et peu pratique.
En revanche, environ 12% des Bitcoins sont stockés sur des plateformes d’échange centralisées telles que Binance, Kraken et Coinbase. Ces détenteurs de BTC, bien qu’ils ne possèdent pas les clés privées de leurs pièces, peuvent facilement liquider leurs altcoins en fiat ou même en stablecoins. Cette concentration de Bitcoins rend ces actifs plus accessibles pour une éventuelle saisie gouvernementale car les bourses peuvent être contraintes par la législation de remettre les fonds.
Cela pourrait se reproduire
Seulement 1% des Bitcoins sont détenus par des émetteurs d’ETF Bitcoin qui achètent du BTC de plusieurs sources, y compris des échanges et des marchés de gré à gré (OTC) pour satisfaire la demande croissante des investisseurs, y compris des institutions.
La distinction entre les détenteurs de grands volumes de Bitcoin (les baleines) et les petits investisseurs (les détaillants) est également pertinente, notamment en période de crise économique. Woo indique que, bien que la plupart des Bitcoins soient détenus via des portefeuilles non dépositaires, cette route est principalement empruntée par les baleines, tandis que la plupart des détaillants font partie des 12% qui conservent leurs pièces via des échanges centralisés.
Dans un contexte de hausse de l’inflation aux États-Unis et de faible croissance du PIB réel, certains analystes craignent une récession imminente. Les décisions de la Réserve fédérale (Fed) et de Jerome Powell concernant les taux d’intérêt cette semaine seront cruciales pour anticiper l’évolution économique du pays.
