Une collaboration étendue demandée
Une collaboration globale est impérative pour encadrer les géants de la cryptographie, a affirmé le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, lors d’une conférence technologique Vivatech à Paris.
M. Villeroy a clarifié qu’il était insuffisant de seulement réguler une entité légale au sein d’une seule juridiction. Il a cité comme exemple les entreprises américaines de cryptomonnaies qui possèdent plusieurs entités légales opérant dans différentes juridictions. Ce qui à son avis, engendre un besoin de coopération à l’échelle mondiale.
La loi MiCA déjà en révision
Mettant en exergue que l’Union européenne est en tête en matière de régulation des crypto-actifs, le responsable de la banque centrale a suggéré qu’une révision de la législation MiCA pourrait être nécessaire pour aborder la régulation des conglomerats de crypto-actifs, en la nommant MiCA 2.
Les membres du Parlement européen ont donné leur approbation à MiCA en avril de cette année et le Conseil de l’UE a validé les premières réglementations sur les crypto-actifs en mai. Ce cadre est également perçu comme la première initiative globale de régulation et de supervision du domaine.
MiCA a été instauré suite à la chute de certains acteurs clés, tels que la bourse de crypto-monnaies FTX, et à l’intensification de la régulation à l’égard d’autres chefs de file de l’industrie. Notamment la plus grande plateforme mondiale d’échange d’actifs numériques, Binance, aux États-Unis.
La DeFi pas couvert par MiCA
Cependant, un éventail d’activités, de produits et de services associés aux actifs numériques demeurent hors du périmètre de MiCA, y compris les prêts en cryptomonnaies, la finance décentralisée (DeFi) et les tokens non fongibles (NFT). Cette réalité a poussé certains officiels et décideurs, dont la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde, à plaider en faveur de l’élaboration d’un ensemble de régulations.
« La finance décentralisée est simplement une technologie émergente. Lorsque des acteurs exploitent cette technologie pour fournir des services financiers, ils doivent être soumis à régulation. Mêmes activités, mêmes risques, mêmes régulations », a martelé le gouverneur de la Banque de France, M. Villeroy, lors du sommet technologique réunissant des startups, des leaders et des investisseurs à Paris.