Les causes de ce déclin
Le chiffre d’affaires des validateurs Ethereum a connu une forte baisse ces derniers temps sous l’effet de plusieurs facteurs clés. L’un d’entre eux est l’adoption croissante de solutions de couche 2 (L2) qui détournent de plus en plus l’activité du réseau de couche. Cette évolution a entraîné une baisse de l’utilisation globale du mainnet Ethereum, les utilisateurs actifs quotidiens étant passés de 1 million à environ 350’000.
En outre, les discussions autour de la valeur maximale extractible (VME) ont mis en évidence la manière dont les transactions peuvent être réorganisées ou hiérarchisées au sein des blocs à des fins lucratives. Si cela peut profiter à certains, cela pose des problèmes aux validateurs qui ne peuvent pas bénéficier de ces avantages. Pour aggraver le problème, la baisse des frais de transaction sur les L2 a rendu encore plus difficile pour les validateurs de couvrir le taux d’inflation de l’ETH. Cette situation a suscité des inquiétudes quant à la rentabilité à long terme des validateurs. Certains d’entre eux envisagent même de passer à d’autres blockchains où ils pourraient obtenir des récompenses plus substantielles.
Les validateurs explorent d’autres blockchains
La baisse des revenus des validateurs survient dans un contexte de marché cryptographique haussier où les chaînes concurrentes connaissent une adoption rapide. Il s’agit d’une tendance surprenante d’autant plus qu’Ethereum continue d’occuper une position dominante dans l’industrie de la blockchain. Néanmoins, certains critiques commencent à se demander si l’accent mis par Ethereum sur les L2 pour la mise à l’échelle n’a pas été une erreur stratégique.
Un autre problème persistant est le délai de règlement de 15 minutes d’Ethereum qui frustre les utilisateurs dans un écosystème qui exige de plus en plus des vitesses de transaction rapides. Attendre 15 minutes pour la confirmation d’une transaction, et potentiellement plus longtemps si la transaction échoue, est loin d’être idéal pour ceux qui recherchent l’efficacité dans les opérations financières. Ces défis incitent les validateurs à envisager de migrer vers d’autres réseaux qui offrent des règlements de transaction plus rapides et des modèles de revenus plus favorables.