Telegram sous pression mondiale suite à des enquêtes multiples
Le jeton TON a connu une légère baisse de prix au cours des dernières 24 heures après que Telegram ait fait l’objet d’une enquête en Corée du Sud pour distribution présumée de pornographie deepfake et d’autres contenus sexuels impliquant des femmes sud-coréennes. L’enquête a été lancée après que la police ait reçu des rapports alarmants sur la circulation de pornographie deepfake dans les salles de discussion de Telegram. Ces images et vidéos manipulées, conçues pour ressembler à de vraies personnes, ont provoqué un tollé chez les groupes féministes nationaux.
Le président Yoon a souligné l’importance de lutter contre l’exploitation des femmes dans les espaces numériques, appelant à une réglementation plus stricte pour résoudre le problème. Suite à la demande du président, les régulateurs sud-coréens, en collaboration avec la police, se sont engagés à prendre des mesures décisives. Ils ont également exhorté Telegram et d’autres sociétés de médias sociaux à coopérer pleinement avec leurs efforts pour éradiquer ce problème croissant.
Une crise qui touche plusieurs pays
La police est désormais passée à l’action, à commencer par Telegram. L’enquête s’ajoute à la pression mondiale croissante sur Telegram qui fait également l’objet d’enquêtes dans d’autres pays, dont l’Inde. Alors que l’enquête sud-coréenne se concentre sur le contenu sexuel illicite, l’enquête indienne est centrée sur les allégations d’extorsion et de jeu via la plateforme.
Au fil des ans, les femmes sud-coréennes ont été ciblées de manière disproportionnée dans la pornographie deepfake. Selon un rapport Security Hero, il a été révélé que les célébrités sud-coréennes, y compris les chanteuses et actrices populaires, représentent 53% de toutes les personnes présentées dans le contenu deepfake dans le monde. Le problème s’aggrave rapidement dans le pays. Jusqu’à présent, la police sud-coréenne a signalé 297 cas de crimes sexuels liés à des deepfakes cette année.
Ce chiffre représente une forte augmentation par rapport aux 156 cas recensés en 2021. Il est choquant de constater que de nombreuses victimes et auteurs de ces crimes sont des adolescents. La gravité de la situation a été soulignée en août lorsqu’un tribunal sud-coréen a condamné un homme impliqué dans la création de deepfakes pornographiques ciblant des étudiantes de l’Université nationale de Séoul.
