Des victimes trop faciles
La police nationale philippine (PNP) a sauvé plus de 1’000 victimes de la traite des êtres humains, forcées de travailler 18 heures par jour pour des escroqueries à la cryptomonnaie. Les 12 chefs présumés ont été arrêtés par les autorités et seront inculpés de traite d’êtres humains. Il s’agit de sept ressortissants chinois, de quatre Indonésiens et d’un Malaisien.
Les victimes ont rapidement accepté les offres d’emploi après que les auteurs les ont séduites en leur proposant des vols d’avions et des logements gratuits. À leur arrivée, cependant, leurs passeports ont été confisqués et elles ont été contraintes de travailler, en plus des déductions de salaire pour avoir interagi avec des collègues ou pris des pauses prolongées.
L’ampleur de l’escroquerie
Un fonctionnaire a révélé qu’au total 1’090 personnes ont été secourues après avoir été victimes depuis plusieurs pays et retenues en captivité pour opérer de force des escroqueries en ligne. Les travailleurs étaient principalement originaires d’Asie, notamment du Viêt Nam (389), de Chine (307), des Philippines (171), d’Indonésie (143), du Népal (40), de Malaisie (25), de Myanmar (7), de Thaïlande (5), de Taïwan (2) et de Hong Kong (1).
Ces criminels formaient les travailleurs à inciter les étrangers à acheter de la cryptomonnaie ou à déposer des fonds sur de faux comptes bancaires après avoir établi de fausses relations amoureuses. Les personnes peu méfiantes aux États-Unis, en Europe et au Canada étaient particulièrement visées par ces escroqueries. « Ils font miroiter un bel avenir ensemble. Achetons une maison, une voiture, investissons de l’argent ou faisons des affaires ensemble » a déclaré une victime.
Les escroqueries crypto-romance
C’est une escroquerie dans laquelle de mauvais acteurs nouent des relations amoureuses avec leurs victimes par l’intermédiaire de plateformes en ligne afin de les inciter à voler des fonds par diverses méthodes. Il s’agit notamment de demander des cryptomonnaies, de proposer des conseils d’investissement frauduleux ou des liens malveillants vers des applications et des sites web susceptibles de vider les portefeuilles des victimes.