Un danger bien réel
Une proposition de modification par le Trésor américain et l’IRS d’un mot dans une règle fiscale pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les projets DeFi aux États-Unis, les poussant potentiellement à se délocaliser définitivement. Dans un document critique de 33 pages soumis aujourd’hui, ce groupe de lobbying crypto a expliqué à l’IRS pourquoi cette modification mineure dans la définition du terme «courtier» pourrait anéantir l’industrie DeFi américaine.
Cette règle élargirait la définition de «courtier» aux échanges cryptographiques centralisés et à tout projet facilitant le transfert d’actifs numériques. La Blockchain Association soutient que cette norme est inapplicable aux projets DeFi.
Garder la décentralisation à tout prix
Selon Marisa Tashman Coppel, avocate principale de la Blockchain Association, une telle règle contraindrait les projets DeFi basés aux États-Unis à déménager à l’étranger. La proposition rendrait difficile la conformité sans renoncer à la nature décentralisée qui définit ces projets. Coppel souligne également que l’essence de la DeFi repose sur des systèmes financiers sans confiance, utilisant des contrats intelligents pour préserver l’anonymat et la sécurité des utilisateurs. La Blockchain Association considère que lier les adresses de portefeuille à des identités personnelles poserait un risque majeur pour la confidentialité.
La période de commentaires publics de 74 jours sur cette règle s’est terminée aujourd’hui, attirant plus de 124’000 commentaires. Lors d’une audience publique de l’IRS, Coppel a exprimé un optimisme prudent quant à l’attitude des régulateurs envers la technologie décentralisée, les NFT, et les stablecoins.
