Les preuves de connaissance zéro peuvent restaurer la confiance numérique
La blockchain et le chiffrement ont permis un degré de confiance sur l’Internet d’aujourd’hui. Cela nous permet d’utiliser nos mots de passe sans avoir à nous demander si quelqu’un pourra surveiller nos connexions et les voler.
Ces primitives de confiance ont été très utiles, mais elles ont également été à usage unique. Jusqu’à présent, elles n’ont pas été exploitées efficacement pour des cas d’utilisation générale. Comme pour prouver que les données sont utilisées comme prévu ou que les informations ont une origine digne de confiance. C’est pourquoi les preuves de connaissance zéro (ZKP) sont si essentielle.
Les ZKP remplaceront les notaires
Utilisés et défendus dans les cryptomonnaies depuis des années, les ZKP sont maintenant prêts à avoir un impact sur l’internet. Essentiellement, lorsque vous faites authentifier un contrat, vous obtenez un cachet d’approbation d’une autorité de confiance que vous pouvez ensuite partager avec d’autres autorités pour prouver que votre contrat est légitime et doit être exécuté. Dans le monde numérique, un ZKP est le notaire et les propriétés des ZKP signifient qu’il est mathématiquement impossible de ne pas être honnête.
Cette innovation intervient à un moment où la confiance des utilisateurs dans les systèmes numériques n’a jamais été aussi faible. Et il n’y a guère de raison de s’en étonner. Les sites internet présentent encore des informations fausses et trompeuses. Et surtout, ils sont incapables de stocker des informations privées sans risque de fuites.
Le Web3 pour contrôler ses propres données
L’essor du Web3 est sur le point d’avoir un impact réel et positif en permettant aux utilisateurs de posséder et de contrôler leurs propres données. Cependant, cette évolution vers un web décentralisé et contrôlé par l’utilisateur ne peut porter ses fruits sans la confiance et l’alignement avec leurs utilisateurs.
Les preuves de connaissance zéro offrent la possibilité de sécuriser. Elles peuvent transmettre efficacement des informations de confiance avec une confidentialité sélective entre les ordinateurs et les utilisateurs. En fin de compte, les ZKP sont le meilleur moyen d’assurer la confidentialité et la vérifiabilité, créant ainsi les conditions nécessaires à un Web véritablement contrôlé par les utilisateurs.
Les ZKP pour la vie privée
Une fois que vos informations personnelles sont dans la nature, elles y restent pour toujours et d’autres personnes peuvent les utiliser à leur guise. Malheureusement, le Web2 n’a pas une grande expérience de la gestion de ces données. Aux États-Unis, 49 millions de personnes ont été victimes d’une usurpation d’identité en 2020, ce qui représente un coût estimé à 13 milliards de dollars pour les violations de données.
Idéalement, les utilisateurs devraient pouvoir interagir avec ces sites web sans exposer leurs informations. Grâce aux preuves de connaissance zéro, une entreprise peut exploiter les informations d’un utilisateur sans jamais en prendre la garde. Ce qui permet de préserver la confidentialité des données des utilisateurs et de protéger des millions de personnes.
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Un cas de la vie courante
Pour utiliser un autre exemple, disons que vous achetez une maison et que vous demandez un prêt hypothécaire. Pour que la banque approuve le prêt, elle doit avoir l’assurance que vous pouvez lui faire confiance pour la rembourser. Pour ce faire, vous devez lui communiquer un grand nombre d’informations personnelles comme vos antécédents bancaires, vos dettes impayées, vos données matrimoniales, vos antécédents fiscaux et autres.
Si l’une de ces informations personnelles très sensibles tombait entre de mauvaises mains, elle pourrait mettre en péril votre santé financière et faire de vous une cible pour d’autres types d’attaques. Au lieu de prendre ce risque, vous pouvez simplement partager une preuve que vous êtes éligible pour le prêt et que vous pouvez rembourser la banque en toute confiance. C’est ce que permet une preuve de connaissance zéro.
Les ZKP pour la vérifiabilité
C’est un autre domaine où les ZKP ont un rôle à jouer. Lorsque nous interagissons avec des sites web aujourd’hui, nous n’avons aucune idée de la provenance des informations qu’ils présentent. Si elles sont vraies, fausses, générées par un humain ou, de plus en plus, par l’IA. Avec un ZKP, il est possible de garantir l’authenticité des données et des calculs.
Disons que vous interagissez sur une plateforme en ligne. Ces autres utilisateurs peuvent être n’importe qui, de n’importe où. Il peut aussi s’agir de bots. Idéalement, la plateforme devrait savoir que vous êtes une personne authentique et non un mauvais acteur. Vous le sauriez également pour les autres personnes présentes sur la plateforme.
Dans le monde physique, nous utilisons des passeports émis par notre pays de citoyenneté pour vérifier notre identité. Appliquer naïvement un tel passeport numérique au web présenterait un risque important pour la vie privée.
Cependant, avec les preuves de connaissance zéro, les gens peuvent fournir des preuves d’identité privées démontrant qu’ils correspondent aux critères pertinents pour utiliser une plateforme. Elles prouvent qu’ils sont une personne réelle, qu’ils n’ont pas créé plus de trois comptes sur la plateforme sur laquelle ils se trouvent et qu’ils n’ont pas été bannis au cours des six derniers mois. Tout ça sans révéler de détails particuliers de leur identité ni exposer d’informations privées.
Les ZKP pour des applications fiables
Le Web2 offre une dynamique malaisée contrôlée par des entités centralisées. Grâce aux effets de réseau, ces entités monopolisent leurs marchés respectifs. De plus, elles ont souvent des incitations qui entrent en conflit avec la fourniture de services publics utiles. Idéalement, ces plateformes, rendues possibles par l’implication collective des utilisateurs, seraient alignées sur les utilisateurs.
La combinaison des capacités permises par les cryptomonnaies et les ZKP permet de créer une nouvelle dynamique. Désormais, grâce aux plateformes décentralisées, il est possible de construire des applications dont la propriété et la surveillance sont collectives. Tout en garantissant que les informations des utilisateurs restent privées et sont vérifiées.
Pour mettre cela en contexte, pour que Meta puisse fonctionner, elle doit conserver d’énormes quantités de données centralisées et privées. En tant qu’entreprise privée, elle peut prétendre s’aligner sur ses utilisateurs, mais elle est incapable de prouver cet alignement. En revanche, un réseau social fondé sur une cryptomonnaie et des ZKP serait en mesure d’assurer simultanément la transparence de ses propres règles et de fournir des preuves démontrant qu’il les respecte réellement, tout en permettant aux utilisateurs de conserver la confidentialité de leurs données et d’accroître leur confiance dans le service.
Un Web plus sûr pour tous
La capacité des ZKP à assurer le respect de la vie privée, la vérifiabilité et un Web contrôlé par l’utilisateur peut apporter aux utilisateurs la sécurité psychologique dont ils ont besoin pour pouvoir utiliser efficacement un monde numérique dont l’impact ne cesse de croître. Si l’internet doit devenir avec succès et de manière saine l’interface dans laquelle nous menons une grande partie de nos vies, ces caractéristiques fondamentales seront essentielles. Un internet dépourvu de règles de base claires sur la manière dont les données des utilisateurs sont utilisées et de moyens de vérifier la validité des informations que vous ingérez sera un internet dont l’impact et l’engagement seront bien moindres.
