La France tourne la vis encore un peu plus
Les membres de l’Assemblée nationale du pays ont voté par 109 voix contre 71 pour adopter un ensemble de lois de l’Union européenne. Elles comprennent un amendement imposant des exigences plus strictes aux nouveaux acteurs qui cherchent à entrer sur le marché cryptographique français.
Mais les 60 entreprises qui ont opté pour un enregistrement plus simple dans le cadre du système à deux niveaux existant dans le pays ne seront pas affectées et auront jusqu’à l’entrée en vigueur de la réglementation européenne.
L’enregistrement actuel
Dans le système actuel du pays, les entreprises demandent un simple enregistrement auprès du régulateur financier local, l’Autorité des marchés financiers pour pouvoir opérer. Elles peuvent aussi opter pour une licence complète dans le cadre d’un processus qui exige davantage d’informations.
Une solution de compromis
La nouvelle proposition s’est heurtée à l’opposition du secteur et d’autres législateurs. Un compromis a finalement été trouvé, qui supprime l’option de l’enregistrement simple pour les nouveaux entrants sur le marché. Les entreprises existantes peuvent continuer à fonctionner jusqu’à ce que la réglementation historique de l’UE entre en vigueur.
Le projet de loi sur les marchés des crypto-actifs (MCA) pourrait être adopté dès avril de cette année mais les règles n’entreraient probablement pas en vigueur avant 2026.
Les efforts déployés par la France pour devenir la plaque tournante crypto en Europe ont permis d’attirer des entreprises comme Binance et Crypto.com dans le pays. Mais l’introduction de MiCA, qui unifiera les règles relatives aux cryptomonnaies dans l’ensemble du bloc européen, pourrait remettre en question le pari important du pays sur cette industrie.