Le bout du tunnel est en vue
Binance.US a franchi un obstacle majeur dans sa tentative d’acquisition des actifs du prêteur Voyager Digital à la suite d’une décision de Michael Wiles, un juge des faillites. Même si l’affaire doit encore faire l’objet d’une ordonnance de confirmation, il s’est prononcé en faveur de l’approbation de la transaction.
Toutefois, Binance.US devra peut-être encore satisfaire à des exigences réglementaires spécifiques avant que la transaction puisse être finalisée. Néanmoins, le jeton VGX de Voyager a connu une hausse de plus de 8% dans les minutes qui ont suivi.
Récupérer les actifs des créanciers
Les créanciers pourraient récupérer 73% de leurs actifs, l’estimation précédente était de 51%. Toutefois, les régulateurs du Texas et du New Jersey ont averti que ce chiffre pourrait être considérablement réduit si Alameda Research parvenait à récupérer 445 millions de dollars de remboursements de prêts effectués avant le dépôt de bilan en novembre.
Le juge Wiles a finalement décidé que les arguments de ces régulateurs ne l’emportaient pas sur la nécessité de poursuivre la restructuration de Voyager. Le tribunal a entendu de nombreux témoignages sur la question de savoir si les données personnelles seraient transmises à Binance.US et sur les raisons pour lesquelles le transfert était considéré comme un meilleur choix que la liquidation immédiate.
Un point de nez à la SEC
Selon la décision initiale du juge Wiles, toutes les objections soulevées par la Securities and Exchange Commission ont été rejetées. Des documents judiciaires antérieurs indiquaient que Voyager avait également négocié avec la Federal Trade Commission pour éviter d’entraver une enquête sur des pratiques commerciales trompeuses.
Le juge Wiles a finalement estimé que la plupart de ces objections n’étaient pas suffisamment fortes ou qu’elles auraient pu retarder inutilement la procédure. Il a déclaré que si les entités gouvernementales voulaient débattre de la question de savoir si la vente des jetons VGX de Voyager était une offre de titres, alors elles auraient dû le faire. En outre, sur la base des preuves présentées à l’audience, Wiles n’avait pas d’autre choix que de statuer que les transactions étaient légalement autorisées.
Les parties ont soulevé d’autres inquiétudes concernant la possibilité que les données des clients de Voyager, y compris les numéros de sécurité sociale, soient partagées avec Binance.US et stockées dans des bases de données extraterritoriales. En réponse, un avocat représentant Binance.US a déclaré qu’aucun employé de Binance.US ne pouvait accéder à ces informations sensibles.
